Autant te prévenir tout de suite, le début de ce concerto est assez inhabituel. À cette époque, on commençait plutôt par une introduction orchestrale brillante. Comme d’autres pionniers avant lui, Beethoven choisit d’ouvrir avec le piano.
Une phrase seule reprise calmement par les cordes de l’orchestre. Puis la conversation s’anime un peu. Un hautbois fait son entrée, suivi d’une flûte, puis les cordes renforcent la présence de l’orchestre.
Après une minute, l’orchestre entre enfin au complet.
Brisant le calme de la première partie, Beethoven crée un suspense avec une modulation en mode mineur. Et puis… écoute… les violons jouent un thème inquiétant repris par le hautbois, puis la flûte et le basson.
Et ouf, finalement, un crescendo renoue avec l’ambiance chaleureuse du début.
Trop fort ce Beethoven !